Vendée (département)

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Vendée
Blason de Vendée Drapeau de Vendée
Vendée (département)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
La Roche-sur-Yon
Sous-préfectures Fontenay-le-Comte
Les Sables-d'Olonne
Président du
conseil départemental
Alain Lebœuf (LR)
Préfet Gérard Gavory[1]
Code Insee 85
Code ISO 3166-2 FR-85
Démographie
Gentilé Vendéen / Vendéenne
Population 699 459 hab. (2021)
Densité 104 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 40′ 14″ nord, 1° 25′ 36″ ouest
Superficie 6 719,59 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 5
Cantons 17
Intercommunalités 19
Communes 255
Liens
Site web vendee.fr

La Vendée (/vɑ̃.de/[Note 1]) est un département français traversé par la rivière éponyme, affluent de la Sèvre Niortaise. Il est situé dans la région des Pays de la Loire et dans la province historique du Poitou, le département correspondant à l'ancien Bas-Poitou. L'Institut national de la statistique et des études économiques et la Poste lui attribuent le code 85. Sa préfecture est La Roche-sur-Yon, ville la plus peuplée et principal centre urbain du département.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Vendée est issu du nom d'une rivière, dont la forme originelle devait être *Vindeda « la blanche », dérivé du gaulois (celtique) uindos signifiant « blanc », voire « heureux »[2]. On le retrouve fréquemment en toponymie (Vendœuvres, Vendeuiletc.) et dans le nom vandoise (anciennement vendoise), issu de vindesiā[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Situation du Bas-Poitou dans le Poitou.

Le territoire de la Vendée est probablement occupé dans l'Antiquité, d'une part, par le peuple gaulois des Ambilatres ou Ambiliates qui fait partie de la confédération armoricaine qui combat Jules César[4] et, d'autre part, par des Pictons en son sud[5]. Il est rattaché au territoire des Pictons par Auguste après la conquête romaine en récompense de l'aide apportée aux romains par les Pictons[6] lors de la guerre des Vénètes.

Ce territoire est ainsi devenu, il y a 2 000 ans, la partie occidentale du Poitou : le Bas-Poitou (partie maritime et armoricaine du Poitou), au sein du Royaume puis du duché d'Aquitaine. D’ailleurs, Aliénor d'Aquitaine (Duchesse d’Aquitaine) séjourne souvent à l'abbaye de Nieul-sur-l'Autise tandis que la légendaire fée Mélusine, qui selon un mythe local a donné naissance à la Maison de Lusignan (comtes du Poitou également Ducs d'Aquitaine) aurait habité la forêt de Mervent-Vouvant.

Toutefois en raison de la distance qui le sépare de Poitiers, de son littoral vulnérable aux attaques maritimes et de la forte influence de la ville de Nantes sur cet espace, ce territoire a longtemps été l'enjeu des ambitions territoriales opposées de l'Anjou, de la Bretagne et de l'Aquitaine.

Au Haut Moyen Âge, afin de faire face aux raids vikings, très destructeurs dans la région, la majeure partie du territoire vendéen forme un comté indépendant du Poitou, l'Herbauges[7], qui inclut aussi le Pays de Retz et les Mauges. Après la destruction de ce comté par les Normands et un bref rattachement à la Bretagne d'Alain Barbetorte en 942[8], l'essentiel de ce territoire retomba sous domination poitevine au cours du siècle suivant.

Afin de mettre fin aux luttes incessantes entre les trois puissants voisins, une région de marches (Marches Bretagne-Poitou) est créée au nord du Bas-Poitou permettant à ce territoire de bénéficier de nombreuses exemptions fiscales. Aussi, sous l'Ancien Régime, comme la Bretagne mais contrairement au reste du Poitou, le Bas-Poitou est exempté de gabelle[9].

La localisation de la Vendée, entre massif armoricain et bassin aquitain, a souvent placé ce territoire au cœur des grands affrontements historiques tels que la Guerre de Cent Ans[10].

La Vendée est marquée par la Renaissance ainsi que par la Réforme comme en témoigne la présence de nombreux châteaux datant de cette période dans le département. Richelieu, évêque de Luçon évoque alors l'évêché « le plus crotté de France ». Du fait de sa situation intermédiaire entre la Bretagne, bastion de la ligue catholique et l'Aquitaine, centre du croissant Huguenot, le Bas-Poitou se trouve au cœur des conflits des guerres de Religion aux XVIe et XVIIe siècles. Cette caractéristique est renforcée par la proximité de la Rochelle et en raison d'une forte présence protestante dans le département, surtout dans sa moitié orientale. Une forte répression contraint les protestants à la conversion ou l'exil. Cette influence a souvent été sous-estimée par la suite puisque la Vendée a été en partie réévangélisée aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle par des pères catholiques dont Louis-Marie Grignion de Montfort, enterré à Saint-Laurent-sur-Sèvre reste l'un des plus connus. La carte de la Vendée contre-révolutionnaire catholique recouvre en partie celle du Bas-Poitou huguenot[11].

Création du département[modifier | modifier le code]

Carte du département de la Vendée en 1790.

Le département est créé au début de la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d'une partie de la province du Poitou (Bas-Poitou), de l’île de Noirmoutier, de 16 communes des Marches Bretagne-Poitou et de l'évêché de Nantes moins la paroisse poitevine de Remouillé, rattachée au tout nouveau département de la Loire-Inférieure.

On pense tout d'abord à l'appeler « Les Deux Lays », associant le nom de deux rivières du département: le petit Lay et le grand Lay qui se rejoignent tous les deux dans la commune de Chantonnay. Le nom choisi est finalement celui de Vendée, reprenant le nom d'une rivière du sud du département (Fontenay-le-Comte, Mervent, etc.)

En , la Vendée porte le numéro postal 79, sur l'ensemble des 83 départements français.

Son chef-lieu est d'abord fixé à Fontenay-le-Comte.

Les guerres de Vendée[modifier | modifier le code]

La Vendée est célèbre dans l'histoire de France pour les guerres de Vendée durant la Révolution. Elle voit en effet s'affronter paysans insurgés (les Blancs) et armées révolutionnaires (les Bleus) pendant plusieurs années, en un conflit qui est la cause de centaines de milliers de morts et qui marque durablement la mémoire vendéenne. Il faut toutefois dissocier pour partie le territoire de la Vendée militaire qui s'étend dans les bocages (massif armoricain) du sud de la Loire (sud de la Bretagne, sud de l'Anjou et un grand quart nord-ouest du Poitou avec Cholet pour épicentre), du département de la Vendée basé et conçu à partir du Bas-Poitou. Il faut aussi dissocier les Vendéens des Chouans, le territoire de la chouannerie se situant au nord de la Loire.

Histoire récente[modifier | modifier le code]

La Vendée est marquée par la Première Guerre mondiale et connaît des pertes supérieures à la moyenne nationale. Georges Clemenceau, originaire de Mouilleron-en-Pareds a aussi vécu une partie de sa vie dans une longère vendéenne à Saint-Vincent-sur-Jard. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le général De Lattre de Tassigny, lui aussi originaire de Mouilleron-en-Pareds, s'illustre lors de la libération de la France.

L'historial de la Vendée, musée situé aux Lucs-sur-Boulogne, bourg qui est dévasté par les colonnes infernales du général Turreau sous la Terreur, a ouvert en  ; il retrace l'histoire de la Vendée de la Préhistoire à nos jours et accueille des expositions temporaires. Sur le même site, le mémorial de la Vendée rend hommage aux victimes des guerres de Vendée.

La Roche-sur-Yon : « la ville de Napoléon »[modifier | modifier le code]

La statue de Napoléon et l'église Saint-Louis sur la place Napoléon à La Roche-sur-Yon.
La place Napoléon vue depuis l'église Saint-Louis.

Le décret impérial du (5 prairial de l'an XII) pris par Napoléon Ier, alors premier consul de France, dispose le transfert de la préfecture de la Vendée de Fontenay-le-Comte à La Roche-sur-Yon. Naît alors une ville moderne dessinée par les ingénieurs Cormier et Valot sous la forme d'un pentagone possédant un plan en damier organisé autour d'une vaste place civique.

Le , elle prend le nom de Napoléon (au gré des changements politiques, elle a changera de nom huit fois en moins de 70 ans, s'appelant Bourbon-Vendée pendant la Restauration et Napoléon-Vendée sous le Second Empire).

Certains travaux seront finis après la chute du Premier Empire, comme l'église Saint-Louis, commandée en 1804 et terminée en 1829. La Roche-sur-Yon compte aujourd'hui encore plusieurs bâtiments de style néo-classique comme le théâtre municipal, l'église Saint-Louis ou bien l'ancien palais de justice.

La Roche-sur-Yon s'est développée petit à petit, jusqu'à atteindre les limites du territoire de la commune. C'est aujourd'hui la ville la plus peuplée de Vendée et son principal centre urbain.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte générale de la Vendée.

Situation[modifier | modifier le code]

Carte représentant les principales régions naturelles vendéennes : le littoral et les îles, le Marais breton-vendée, le Haut et le Bas-bocage, la Plaine vendéenne et le Marais poitevin.

La Vendée fait actuellement partie de la région administrative des Pays de la Loire. Géographiquement, elle fait partie du Grand Ouest français. De plus, la Vendée appartient à la fois au massif Armoricain (bocage) et au bassin Aquitain (Plaine et Marais) ce qui annonce le Grand Sud-Ouest français immédiatement au sud de la Vendée, en Charente-Maritime.

Elle est limitrophe des départements de la Loire-Atlantique au nord, du Maine-et-Loire au nord-est, des Deux-Sèvres à l'est et de la Charente-Maritime au sud. Elle est bordée par l'océan Atlantique à l'ouest.

La Vendée est un département moyennement peuplé (104,1 hab./km2) mais avec une croissance démographique soutenue depuis la deuxième moitié du XXe siècle. Département multipolarisé, la Vendée possède de nombreuses villes dont La Roche-sur-Yon au centre (54 952 hab. mais compte près de 116 600 hab. dans l'aire urbaine en 2010).

En 2010, le département comptait 8 communes dépassant 10 000 habitants, 19 communes dépassant 5 000 habitants et 89 communes dépassant 2 000 habitants. Enfin, la répartition des populations n'est pas égale sur tout le territoire. Les villes du sud-est du département sont moins dynamiques démographiquement alors que les villes du nord et du littoral observent une forte croissance de leur population.

Géologie[modifier | modifier le code]

La Vendée s'apparente essentiellement à une partie du Massif armoricain située au sud de la Loire, longtemps séparée du Bassin aquitain par le Golfe des Pictons (actuel Marais Poitevin).

La Vendée est sur le plan géologique[Note 2], un territoire de transition entre le Massif armoricain et le Bassin aquitain. La plus grande partie du département est constituée de roches du socle armoricain, reliques de la chaîne hercynienne, formant les anciennes montagnes du Massif vendéen caractérisées par une forte granitisation et un relèvement tectonique qui assurent à la Vendée intérieure le maintien d'un plateau à l'altitude moyenne proche de 60 m, atteignant 200 m dans les collines de Vendée. Au nord-ouest du département, des bassins sédimentaires se sont logés dans des cuvettes du socle hercynien (bassin de Challans qui est d'âges Crétacé supérieur et Tertiaire, bassin de Saint-Gervais d'âge lutétien). La bordure méridionale du département est constituée de dépôts sédimentaires de la grande transgression de la mer jurassique qui a isolé le Massif armoricain du Massif central par le détroit du Poitou. Ces terrains calcaires et marneux déposés par la mer correspondent à l'auréole la plus septentrionale du Bassin aquitain et forment un relief peu accentué, ne dépassant guère 25 m d'altitude, constituant la Plaine vendéenne et le bassin de Chantonnay[12],[13].

Climat[modifier | modifier le code]

Situé sur la côte atlantique française, le département bénéficie d'un climat océanique. La durée annuelle d'ensoleillement est d'environ 2 100 heures pour La Roche-sur-Yon et monte à 2 300 heures sur les côtes des Sables d’Olonne[14],[15]. C'est pour cela aussi que la côte vendéenne est surnommée « la Côte de Lumière » du fait de son fort ensoleillement comparable à celui de la Charente-Maritime, de la Gironde ou des Pyrénées-Orientales. La Vendée est un des départements les plus ensoleillés de France au niveau de l'énergie reçue avec 1 268 kWh par m2 et par an.

Le tableau ci-dessous indique les moyennes relevées de 1971 à 2000 (de 1991 à 2000 pour l'ensoleillement et depuis 1984 pour les records) à la station « La Roche-sur-Yon - Les Ajoncs ».

Relevé météorologique de La Roche sur Yon de 1971 à 2000
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,4 2,5 3,5 5,1 8,8 11,3 13,5 13,1 11,1 8,5 4,8 3,2 7,4
Température maximale moyenne (°C) 8,1 9,8 12,1 14,3 18,6 22 24,7 24,8 22 17,2 11,8 9,1 16,2
Record de froid (°C)
date du record
−14,9
1985
−15,4
1986
−10,3
2005
−4,1
1996
−0,3
1995
2,8
2006
7,2
1996
5,1
1986
3
2002
−4,5
1997
−7,1
1988
−9,5
1996
Record de chaleur (°C)
date du record
15,6
2007
20,6
1998
24,1
2005
28,1
2005
30,7
2001
34,8
2001
36,6
2006
38,7
2003
33,7
2005
28,4
1997
19,7
1988
18,7
2000
Ensoleillement (h) 73 99 147 154 196 210 229 231 171 116 75 54 1 756
Précipitations (mm) 94,4 77,4 54,1 76,4 51,1 49 45,3 40 85,2 102,2 110,5 98,7 884,3
Nombre de jours avec précipitations 12 11 10 10 11 8 7 6 9 12 12 14 122
Source : Météo-France[16] et lameteo.org[17]


Les records de température maximale et minimale à La Roche-sur-Yon sont respectivement de 38,7 °C le 9 août 2003 durant la canicule européenne de 2003 et de −15,4 °C le 10 février 1986. Des vents à 140 km/h pendant le passage de la tempête Martin le 27 décembre 1999, 64,8 mm de précipitations sont tombés dans la seule journée du 6 juillet 2001 et 70 mm sont tombés en 1 h le 31 mai 2008 à La Roche-sur-Yon.

La Roche-sur-Yon connaît 143 jours avec faible ensoleillement et 57 jours avec fort ensoleillement.

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2021, le département comptait 699 459 habitants[Note 3], en augmentation de 4,91 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
-243 426268 444316 587322 696330 350341 312356 453376 184
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
383 734389 683395 695404 473401 446411 781421 642434 808442 355
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
441 735441 311442 777438 520397 292395 602390 396389 211393 787
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
395 641408 928421 250450 641483 027509 356539 664597 185641 657
2016 2021 - - - - - - -
670 597699 459-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[18] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[19] puis population municipale à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées[modifier | modifier le code]

Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
La Roche-sur-Yon 85191 CA La Roche-sur-Yon-Agglomération 87,52 54 952 (2021) 628 modifier les donnéesmodifier les données
Les Sables-d'Olonne 85194 CA Les Sables-d'Olonne-Agglomération 85,66 48 402 (2021) 565 modifier les donnéesmodifier les données
Challans 85047 CC Challans-Gois-Communauté 64,84 22 494 (2021) 347 modifier les donnéesmodifier les données
Montaigu-Vendée 85146 CA Terres de Montaigu, communauté d'agglomération 116,65 20 605 (2021) 177 modifier les donnéesmodifier les données
Les Herbiers 85109 CC du Pays des Herbiers 88,78 16 453 (2021) 185 modifier les donnéesmodifier les données
Fontenay-le-Comte 85092 CC Pays-de-Fontenay-Vendée 34,05 13 471 (2021) 396 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Hilaire-de-Riez 85226 CA Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie Agglomération 48,85 12 682 (2021) 260 modifier les donnéesmodifier les données
Aizenay 85003 CC de Vie-et-Boulogne 81,06 10 146 (2021) 125 modifier les donnéesmodifier les données
Luçon 85128 CC Sud-Vendée-Littoral 31,52 9 483 (2021) 301 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Jean-de-Monts 85234 CC Océan-Marais-de-Monts 61,72 8 741 (2021) 142 modifier les donnéesmodifier les données
Le Poiré-sur-Vie 85178 CC de Vie-et-Boulogne 71,90 8 626 (2021) 120 modifier les donnéesmodifier les données
Chantonnay 85051 CC du Pays-de-Chantonnay 82,91 8 447 (2021) 102 modifier les donnéesmodifier les données
Talmont-Saint-Hilaire 85288 CC Vendée-Grand-Littoral 89,53 8 161 (2021) 91 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Gilles-Croix-de-Vie 85222 CA Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie Agglomération 10,25 7 974 (2021) 778 modifier les donnéesmodifier les données
Aubigny-Les Clouzeaux 85008 CA La Roche-sur-Yon-Agglomération 52,28 7 069 (2021) 135 modifier les donnéesmodifier les données

Voies de communication et transport[modifier | modifier le code]

Routes[modifier | modifier le code]

La Vendée est traversée par deux autoroutes :

Le projet de l'autoroute A831 devant relier Rochefort à Fontenay-le-Comte (lien entre l'autoroute A83 et l'autoroute A837), déclaré d'utilité publique en 2005, a été abandonné en 2015 en raison de sa traversée du marais poitevin et du marais de Rochefort, deux grandes zones humides dont la dégradation générait une vive opposition.

Les nombreuses voies express où la vitesse est limitée à 110 km/h :

  • de La Roche-sur-Yon à Montaigu, prolongée par l'A83 vers Nantes ;
  • de La Roche-sur-Yon à Challans mise en service en [21] ;
  • de La Roche-sur-Yon à Bournezeau qui rejoint l'A83 en direction de Niort et l'A87 en direction d'Angers ;
  • de Challans jusqu'à la limite de la Loire-Atlantique en direction de Nantes.
  • un projet de Challans aux Sables-d'Olonne puis Luçon.

Voies ferrées[modifier | modifier le code]

Le département est traversé par la ligne Nantes - Bordeaux, axe important à double voie jusqu’à La Roche-sur-Yon. À voie unique sur 103 km de La Roche-sur-Yon à La Rochelle avec des zones de croisement en gare à Luçon et Marans. Les travaux auront duré 18 mois et la voie sera rouverte le 31 juillet 2021. Parcourable à 140 km/h et électrifié de Nantes à La Roche-sur-Yon. Cet axe est parcouru par des TGV reliant Paris aux Sables-d'Olonne, des trains Intercités reliant Nantes à Bordeaux et par des trains régionaux (TER) reliant Nantes aux Sables-d'Olonne et plus rarement à Luçon et La Rochelle.

Gare de La Roche-sur-Yon.

Les TGV circulant entre Paris et Les Sables-d'Olonne desservent au passage La Roche-sur-Yon, sans rupture de charge à Nantes, depuis décembre 2008.

Le département est également traversé par la ligne Les Sables-d'Olonne - La Roche-sur-Yon - Bressuire - Saumur, à voie unique et parcourable à 100 km/h par quelques TER.

La ligne de Nantes à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, à voie unique, parcourable jusqu'à 100 km/h pour la partie située dans le département, permet au nord-ouest de la Vendée de rejoindre directement Nantes grâce à plusieurs allers-retours TER par jour.

Enfin, la ligne de Clisson à Cholet, également à voie unique et parcourable à 100 km/h, se branche à Clisson sur la ligne Nantes - Bordeaux et dessert quelques localités du nord de la Vendée, offrant quelques allers-retours directs pour Nantes en TER.

Le département compte aussi la ligne Cholet - Les Herbiers, à voie unique et vendue au département de la Vendée. Elle est exploitée en train touristique par le chemin de fer de la Vendée, sur la section de Mortagne-sur-Sèvre aux Herbiers.

La ligne Niort - Fontenay-le-Comte parcourt le sud du département, mais n'est plus exploitée. À voie unique, elle est ouverte au trafic fret jusqu'en 2012[réf. nécessaire].

Aérodromes[modifier | modifier le code]

Réseaux informatiques[modifier | modifier le code]

La Vendée est devenue en 2005 le premier département français entièrement couvert par l'internet à haut-débit afin d'attirer des entreprises du tertiaire, domaine où la Vendée était en retard. Néanmoins, des zones dites « blanches » sont à relever aux alentours de Saint-Michel-en-l'Herm et de La Tranche-sur-Mer ainsi qu'au Moulin aux draps[Où ?].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

La Vendée accueille près de cinq millions de touristes chaque année, ce qui en fait le premier département touristique de la façade atlantique et le deuxième de France. Initialement plutôt orienté vers un tourisme dit populaire, campings, colonies de vacances, meublés modestes, elle est devenue la destination des résidences secondaires et d'amoureux de la voile. Plusieurs stations balnéaires offrent un vaste panel de loisirs[réf. nécessaire].

Il s'agit du département français qui compte le plus de propriétaires occupant leur logement[22].

Selon le recensement général de la population du  : 27,7 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires. Ce tableau indique les principales communes de la Vendée dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008[23]:

Commune Population SDC Nombre de logements Résidences secondaires % résidences secondaires
La Tranche-sur-Mer 2 702 10 188 8 794 86,32 %
La Faute-sur-Mer 1 001 3 775 3 251 86,12 %
Brétignolles-sur-Mer 3 900 7 695 5 767 74,94 %
Saint-Jean-de-Monts 7 882 16 660 12 426 74,59 %
La Guérinière 1 506 2 762 2 035 73,70 %
Notre-Dame-de-Monts 1 841 3 184 2 291 71,95 %
Barbâtre 1 779 3 161 2 262 71,56 %
Saint-Vincent-sur-Jard 1 203 2 058 1 458 70,86 %
Longeville-sur-Mer 2 328 3 573 2 414 67,56 %
Jard-sur-Mer 2 493 4 103 2 767 67,42 %
Saint-Hilaire-de-Riez 10 432 15 785 10 632 67,36 %
La Barre-de-Monts 2 134 3 123 2 006 64,24 %
Noirmoutier-en-l'Île 4 756 7 000 4 481 62,02 %
L'Épine 1 709 2 051 1 212 59,09 %
Grues 781 990 575 58,05 %
L'Île-d'Yeu 4 807 5 505 3 173 57,63 %
Les Sables-d'Olonne 15 027 19 860 10 989 55,33 %
Saint-Gilles-Croix-de-Vie 7 245 8 023 3 890 48,49 %
L'Aiguillon-sur-Mer 2 303 2 376 1 145 48,19 %
Talmont-Saint-Hilaire 6 764 5 705 2 685 47,07 %
Brem-sur-Mer 2 539 2 055 873 42,48 %
Landevieille 1 143 909 346 38,09 %
Angles 2 212 1 815 689 37,95 %
Le Bernard 925 660 237 35,84 %
L'Aiguillon-sur-Vie 1 595 1 141 404 35,42 %
Avrillé 1 149 843 275 32,60 %
Le Fenouiller 4 241 2 638 832 31,53 %
Château-d'Olonne 13 242 9 581 2 917 30,45 %
Saint-Michel-en-l'Herm 2 072 1 487 404 27,14 %
Le Perrier 1 822 1 031 241 23,39 %
Bouin 2 196 1 275 276 21,65 %
Beauvoir-sur-Mer 3 725 2 046 286 13,98 %
Coëx 2 969 1 510 211 13,98 %
Olonne-sur-Mer 13 025 6 660 819 12,29 %
Soullans 3 981 1 959 216 11,03 %

Économie[modifier | modifier le code]

Part des établissements dans les secteurs d'activité.

La Vendée compte 211 312 personnes actives[Quand ?]. Bien que la majorité travaillent dans le secteur tertiaire, l'agriculture représente encore une part importante de l'économie.

En 1999, la répartition des actifs par secteur économique (source Insee) est de :

  • 8,4 % pour le secteur primaire (agriculture) ;
  • 33,1 % pour le secteur secondaire (industrie et construction) ;
  • 8,5 % pour le secteur tertiaire (services et commerces).

Au deuxième trimestre 2017, le taux de chômage est de 7,2 % (Pays de la Loire 7,9 %, France 9,2 %)

En 2004, le chiffre d'affaires des entreprises vendéennes a progressé de 7,9 % pour atteindre 23,857 milliards d'euros. Dans un même temps, les investissements des entreprises vendéennes ont augmenté de 8,2 %, atteignant 1 230 millions d'euros. (Source : conseil général de la Vendée)

Tourisme[modifier | modifier le code]

La Vendée est le deuxième département français au niveau du nombre de places d'accueil (35 millions de nuitées par an, tous hébergements confondus). Mais c'est surtout le littoral atlantique qui est le plus concerné par le tourisme (tourisme de type balnéaire). La Vendée compte en effet 250 km de côtes dont 140 de plages et le taux d'ensoleillement le plus important de la côte atlantique. Des villes comme Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Jean-de-Monts, Les Sables-d'Olonne ou Saint-Gilles-Croix-de-Vie sont réputées pour leur dynamisme touristique. De même l'île de Noirmoutier et l'île d'Yeu peuvent décupler leur population l'été. À l'intérieur des terres, un tourisme rural s'est développé grâce à l'apparition de chambres d'hôtes. L'est de la Vendée, pourtant fortement enclavé, n'est pas en reste grâce au Grand Parc du Puy du Fou. Le tourisme est la première activité économique vendéenne, la Vendée attirant chaque année environ 3 millions de touristes, soit quatre fois sa population. Ces chiffres font de ce département le deuxième département français de destination.

Le tourisme s'est développé principalement sur la côte mais également dans le Bocage (Cinéscénie et Grand Parc du Puy du Fou) et dans le Sud-Vendée (Venise verte) ou encore sur la ville de La Roche-sur-Yon et sa place Napoléon où l'on peut animer les animaux de la place, un bestiaire mécanique imaginé par François Delarozière de la compagnie La Machine. Notons aussi le musée de l'Historial de Vendée qui permet de découvrir l'histoire du département en quelques heures.

Enfin, le département possède deux vitrines publicitaires : le Puy du Fou et le Vendée Globe qui lui permettent d'être régulièrement médiatisé. On notera enfin que le Tour de France passe régulièrement dans le département (la Vendée a accueilli cinq départs du Tour entre 1990 et 2018).

Le centre minier de Faymoreau accueille 26 000 visiteurs par an, il retrace l'histoire du bassin houiller de Faymoreau exploité pendant près de deux siècles, jusqu'en 1958.

Vendée Miniature est la reconstitution d'un véritable village vendéen des années 1920. Le village est à l'échelle 1/10e avec un train miniature à vapeur, plus de 650 personnages, 30 commerces et métiers représentés[24],[25].

Agroalimentaire[modifier | modifier le code]

Vignes de Brem-sur-Mer.

La Vendée est un département rural où l'agriculture occupe une place importante (notamment l'élevage ex: poulet de Challans, etc. et l'aviculture). C'est pourquoi de nombreuses entreprises agroalimentaires ont vu le jour dans le département. Certaines ont tiré parti de traditions culinaires locales, comme la brioche vendéenne ou gâche, pour ensuite étendre leur gamme de produits. On remarquera notamment la forte implantation de Fleury Michon, d'Arrivé, de la Sodebo, de la Boulangère, de la Fournée Dorée et les jambons de Vendée. Les principales spécialités vendéennes sont : la mogette, la bonnotte (pomme de terre de Noirmoutier), la brioche et la gâche Vendéenne, le préfou, la trouspinette (apéritif de Vendée) et enfin les fruits de mer. Le Vendée Cola est créé en 2008.

Pêche[modifier | modifier le code]

La Vendée compte plusieurs grands ports de pêche, le premier étant celui des Sables-d'Olonne qui se classe au 6e rang des ports de pêche français. Autre port important, Saint-Gilles-Croix-de-Vie est le premier port de pêche de France pour la sardine. De même la tradition de la pêche est fortement implantée à l'Ile d'Yeu. N'oublions pas également le rôle croissant de la pisciculture et de l'ostréiculture (huître de Vendée-Atlantique de Noirmoutier à Bouin). Le secteur de la pêche génère en Vendée plus de 4 000 emplois à terre et 1 400 emplois en mer.

Industrie de la plaisance[modifier | modifier le code]

La Vendée est le département d'origine de l'entreprise Bénéteau S.A. qui est le premier constructeur mondial de voiliers (bateaux de plaisance). Son siège social se situe à Saint-Gilles-Croix-de-Vie mais de nombreuses usines sont réparties en Vendée et dans le monde. Il a notamment repris dans les années 1990 son principal concurrent, Jeanneau, situé aux Herbiers (Vendée). Le département s'est également servi de la course de voile du Vendée Globe comme vitrine, plusieurs entreprises vendéennes ayant sponsorisé des participants. D'autre part, la Solitaire du Figaro, équipée de voiliers Bénéteau, fait régulièrement étape dans les ports vendéens.

Grandes entreprises[modifier | modifier le code]

Autrefois sources importantes d'emplois pour les ruraux du département au XXe siècle, les industries du textile et de l'habillement ont été laminées par la concurrence internationale mais le département est actuellement riche d'un tissu industriel diffus et diversifié ou se mélangent des entreprises du secteur agro*alimentaire et des entreprises de haute technologies en passant par la construction modulaire et navale.

On dénombre ainsi 36 entreprises réalisant un chiffre d'affaires de plus de 100 millions d'euros et 57 dont le chiffre d'affaires est compris entre 50 et 100 millions d'euros[26]. Les dix plus importantes, classées par ordre décroissant de chiffre d'affaires[27] sont :

On trouve le fabricant d'électroménager Esswein (spécialisé dans la fabrication de lave-vaisselle), le leader français du matériel thermique et aéraulique Atlantic, le fabricant national de modules préfabriqués Yves Cougnaud, le groupe Beneteau dont Bio Habitat, Akena (premier fabricant national de vérandas dont le siège est à La Roche-sur-Yon), Concept Alu (fabricant de fenêtres et vérandas sur les pays de la Loire et la Bretagne), et Samro (leader français et top 10 européen, constructeur de remorques et semi-remorques).

Il faut également noter la présence à La Roche-sur-Yon d'une usine Michelin (dont le siège social se trouve à Clermont-Ferrand).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Politique[modifier | modifier le code]

Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du département de la Vendée sont les suivantes :

Élection Circonscription Fonction Nom Tendance politique Début de mandat Fin de mandat
Départementales Cantons de la Vendée Président du conseil départemental Alain Leboeuf LR 1er Juillet 2021 Mars 2028
Législatives Première circonscription de la Vendée Député Philippe Latombe LREM
Deuxième circonscription de la Vendée Députée Béatrice Bellamy LREM
Troisième circonscription de la Vendée Député Stéphane Buchou LREM
Quatrième circonscription de la Vendée Députée Véronique Besse DVD
Cinquième circonscription de la Vendée Député Pierre Henriet LREM
Sénatoriales
(suffrage universel indirect)
Vendée Sénateur Didier Mandelli LR 27 septembre 2020
Sénateur Bruno Retailleau LR 27 septembre 2020
Sénatrice Annick Billon UDI 27 septembre 2020
Régionales Vendée Conseiller Régional Bruno Retailleau LR
Présidentielle France Président de la République Emmanuel Macron LREM

Tendances politiques[modifier | modifier le code]

Façade de l'Hôtel du Département à La Roche-sur-Yon

Philippe de Villiers a présidé le Conseil départemental de la Vendée de 1988 à . Il reste parlementaire européen et président du Mouvement pour la France. Créateur du Puy du Fou, il a soutenu un grand nombre d'initiatives locales en Vendée, dont notamment la participation du conseil départemental au Vendée Globe, ainsi que le désenclavement routier.

Alain Lebœuf (LR) est à la tête du département depuis le .

L'ancien maire de La Roche-sur-Yon, Jacques Auxiette, membre du Parti socialiste est devenu président du Conseil régional des Pays de la Loire.

Depuis les élections municipales et communautaires de 2014[38], le maire de La Roche-sur-Yon est Luc Bouard (Horizons), qui a ravi la mairie à Pierre Regnault, maire sortant socialiste.

En Vendée, le clivage gauche-droite s'enracine dans l'histoire : lors de la guerre de Vendée, la plaine et le marais poitevin étaient bien plus favorables à la Convention que le Bocage. La transformation de La Roche-sur-Yon en ville-préfecture par Napoléon Ier a nécessité l'installation de personnes venues de l'extérieur du département, probablement plus favorables aux idées de la Révolution. Il subsiste toujours une rivalité entre les deux écoles (publique et privée).

Personnalités politiques[modifier | modifier le code]

Georges Clemenceau peint par Édouard Manet.

Administration[modifier | modifier le code]

Poitou-Charentes et Vendée[modifier | modifier le code]

Certain régionalistes poitevins[39] considèrent que la Vendée a été séparée de sa région historique en 1956 lors de la création des régions programmes, puis de manière plus officielle en 1972 avec la création des régions administratives Poitou-Charentes et Pays de la Loire. Depuis, une revendication populaire existe pour que le département quitte la région Pays-de-la-Loire au bénéfice de Poitou-Charentes[40],[41],[42].

En , dans son ouvrage Décoloniser les provinces : conversations régionalistes en Poitou-Charentes, l'essayiste et collaborateur du Figaro Patrick de Ruffray écrit que « pour le Poitou-Charentes, [on aurait dû éviter] la sottise historique, géographique et humaine […] qui consiste à l’amputer de la Vendée tout entière[43] ». Ayant reçu un exemplaire dédicacé, le général de Gaulle, alors président de la République, répond ainsi le à son ami charentais : « votre livre Décoloniser les provinces éclaire de façon très pertinente un aspect essentiel du problème du développement de nos provinces »[44].

Au milieu des années 1980, l’association vendéenne Arantéle réalise un pin's pour revendiquer l'appartenance poitevine de la Vendée. Sur une carte représentant la région Poitou-Charentes à laquelle est rattachée le département de la Vendée, on peut y lire le slogan en poitevin « Vendaïe en Poétou ». À la fin des années 1980, l’Union pour la culture populaire en Poitou-Charentes-Vendée (UPCP) édite un autocollant composé du slogan « en Poitou de Noirmoutiers… à Charroux » et d'une carte du Poitou réunifié représentant les départements de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Vendée. Vers 1989-1990, cette même association imprime et diffuse une affiche clamant en gros caractères le slogan « Poitou Charentes Vendée, une région ! »[45],[46].

En , l'ancien président du conseil régional de Poitou-Charentes Louis Fruchard, dans son livre Histoire culturelle du Poitou, évoque en ces termes la séparation de la Vendée du reste du Poitou au moment de la création de la région Poitou-Charentes : « En 1960, une main anonyme a cru devoir amputer d’un tiers la province. Si notre identité avait été plus affirmée on n’aurait pas osé faire cela. Le préjudice est considérable. Mais, si le Poitou est affaibli, il ne cesse pas pour autant d’exister. On ne supprime pas d’un trait de plume le poids de l’histoire ni l’ensemble des liens immatériels qui réunissent des centaines de milliers d’hommes »[47].

En , le premier ouvrage consacré à cette revendication est publié : dans « La fin des Pays-de-la-Loire : réunifions la Vendée et le Poitou ! », l'avocat au barreau de La Roche-sur-Yon Raoul-François Mestre propose de faire des régions « de taille européenne certes, mais aussi des régions cohérentes ancrées dans une identité et une histoire »[48].

Le , alors que le débat sur la réforme territoriale a cours, 40 associations votent avec l'UPCP une motion pour une région administrative Poitou-Charentes-Vendée. Elles demandent d'en tenir compte dans les futurs découpages territoriaux et de « saisir cette occasion historique de réunifier cet ensemble entre Loire et Gironde »[49],[50],[51]. En novembre, la publication de l'étude « Poitou-Charentes en Aquitaine !...Et la Vendée aussi ! » replace le sujet dans l'actualité. C'est « un ouvrage qui revêt une dimension politique », selon la journaliste Michèle Méreau, « dans la mesure où il défend des idées que certains hommes politiques élus de la Nation ont défendues par le passé ». L'ethnographe Éric Nowak y défend l'idée d'une réunification du Poitou au sein d'une future grande région Aquitaine. Pour ce travail collectif « bien documenté », il s'entoure de 15 personnalités de la région, associatives ou universitaires : linguistes, historiens, géographes, urbanistes, avocats ou encore ingénieurs[46],[41],[42],[39],[52],[51].

Le , la réforme territoriale entre en vigueur ; elle aboutit le à la fusion de la région Poitou-Charente avec l'Aquitaine et le Limousin. Éric Nowak « salue la création de la nouvelle grande région et ajoute que ça serait encore mieux si la Vendée pouvait suivre. Les choses ne sont pas encore figées. Il y a le droit d'option qui permet à un département de changer de région »[52].

En , un sondage est initié par l'Institut français d'opinion publique (IFOP) sur un possible rattachement de département de la Vendée à la région Nouvelle-Aquitaine dans le cas où la région Pays de la Loire serait démantelée[53]. Le sondage révèle que 60 % des Vendéens interrogés seraient opposés au rattachement de leur département à la région Nouvelle-Aquitaine. Les deux tiers des sondés (64 %) seraient, cependant, favorable à ce que la Vendée devienne un « département-région » si les Pays de la Loire venaient à disparaître[53].

Culture[modifier | modifier le code]

Il existe plusieurs groupes de musique traditionnelle comme Arbadétorne, le duo Bertrand ou Ecclerzie, formés de sonneurs de veuze (cornemuse du sud de la Bretagne et du marais breton-vendéen) de vielle à roue et autres instruments. Les danses et chants traditionnels vivent toujours grâce à d'autres groupes, comme les Gâs d'la Pierre Virante, originaires de Xanton-Chassenon.

Les guerres de Vendée sont le sujet de Quatrevingt-treize, le dernier roman de Victor Hugo.

Dans les écrits de Karl Marx portant sur les luttes révolutionnaires dans divers pays, l'auteur utilise le terme « une Vendée » pour désigner un « foyer d'activités contre-révolutionnaires persistantes ».

Gentilé[modifier | modifier le code]

Les habitants de la Vendée sont les Vendéens. On les surnomme souvent les « Ventres à choux » : certains expliquent ce surnom par de prétendues anecdotes rapportées des guerres de Vendée. À cette époque, lorsque les Vendéens en embuscade apercevaient un groupe de soldats républicains, le cri de « Ventre à choux » faisait coucher les combattants dans les sillons de choux qui les dissimulaient jusqu'au moment de l'attaque.

D'autres assurent qu'en s'emparant des bébés vendéens, les troupes républicaines ont été fort surprises de constater qu'ils avaient sur le ventre une sorte de pansement constituée de feuilles de choux. Les feuilles de choux étaient utilisées par les mères pour la cicatrisation du nombril. Le chou est astringent.

On peut aussi y voir une expression de dédain (l'identité du citadin nantais s'élabore entre autres en regard du « ventre-à-choux » vendéen, du campagnard) envers une population rurale ayant l'habitude de consommer le chou à une époque où ce végétal était destiné essentiellement au bétail.

Une autre explication[Note 4] est qu'au début du XXe siècle beaucoup de Vendéens du bocage émigrèrent vers la Charente. Les fermes de Charente manquaient en effet de main-d'œuvre. Les Vendéens apportaient avec eux leur bétail et leurs modes de cultures. Parmi celles-ci, le fameux chou fourrager, dont ils plantaient de grandes quantités pour leurs bovins. Les Charentais supputèrent que ce devait être là une de leurs principales sources d’alimentation, « des ventres à choux, ces gens-là ! ».

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Côté Atlantique on trouve : des huîtres Vendée-Atlantique, des moules de bouchot de L'Aiguillon-sur-Mer, des sardines de Saint-Gilles-Croix-de-Vie ou encore des crevettes, anchois, bar, sole, maquereau, etc. Quelques plats mijotés sont typiques de la région comme le ragoût de margates (encornet de seiches).

On peut consommer, froid ou poêlé, le foie gras dont la Vendée est le troisième département producteur français avec 13 % de la production nationale en 2011[54] derrière les Landes et les Pyrénées-Atlantiques mais devant le Gers. En plat de résistance, le plat typique est le jambon de Vendée-mogette, des haricots blancs à déguster avec une tranche de jambon de Vendée saisie à la poêle ou encore grillée. On peut aussi citer le magret de canard de Challans, servi avec des bonnottes de Noirmoutier, une variété de pommes de terre. De même, le poulet noir et le chapon de Challans sont tous deux réputés pour leur chair fine. Pour les vins, les fiefs-vendéens sont des appellations d'origines contrôlées depuis le [55], et sont élaborés à Vix, au pays de Brem-sur-Mer, à Mareuil-sur-Lay et à Pissotte. On trouve, en Vendée et aussi en Poitou, un apéritif à base de pousses de prunellier macérées dans du vin et de l'eau de vie : la trouspinette[56]. On peut aussi citer la brioche vendéenne, les caillebottes (lait caillé) ou le préfou, un pain baguette garni de beurre aillé, servi chaud à l'apéritif de préférence. Également célèbre, la gâche de Vendée, traditionnellement fabriquée à Pâques, ressemble à de la brioche mais plus compacte. Le gâteau minute du Marais Poitevin s'apparente au quatre-quarts mais plus léger et de longue conservation, donc prêt à servir à la minute.

Langue[modifier | modifier le code]

La langue est le poitevin, ou parlanjhe, dont le premier dictionnaire est celui de Charles Mourain de Sourdeval publié en 1847. Le parlanjhe est encore vivace, surtout dans les campagnes. Cependant, de nos jours, il se limite surtout à de simples expressions et est souvent dérivé du français courant.

Emblèmes et symboles[modifier | modifier le code]

Le cœur vendéen, symbole de la Vendée.

Devise[modifier | modifier le code]

Utrique Fidelis : la devise officielle de la Vendée a été homologuée lors de la séance du par la commission des sceaux et armoiries de l'État à la suite d'une requête du département. En , Jacques de Maupeou, directeur de la Revue du Bas-Poitou, lance un concours destiné à offrir un emblème à la Vendée à l'occasion des 150 ans de l’insurrection de 1793.

Blason[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
« D'argent au double cœur vidé, couronné et croiseté de gueules, à la bordure componée d'azur à la fleur de lys d'or et de gueules au château donjonné de trois tourelles aussi d'or. »

Drapeau[modifier | modifier le code]

Drapeau vendéen.

L'identité visuelle du département de la Vendée est l'œuvre du Français Michel Disle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Carte géologique simplifiée de la Vendée, éditée par le Conseil général de la Vendée, tirée de Cartes géologiques de la Vendée, 11 décembre 2011 ; François Béchennec (2009), Carte géologique harmonisée du département de Vendée, BRGM/RP-57473-FR, 348 p.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Proposée par le site troospeanet.com Surnom des Vendéens.

Références[modifier | modifier le code]

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  3. Xavier Delamarre, op. cit.
  4. « Visionneuse - Archives départementales de la Vendée », sur etatcivil-archives.vendee.fr (consulté le ).
  5. Ambilatres#cite note-:3-3.
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  7. Cédric Janneau, Le Bas-Poitou du Xe au milieu du XIIIe siècle : organisation de l'espace, affirmation du lignage et évolution des structures de la société. Thèse d'histoire médiévale. Université de Poitiers, 2006. 1698 p.
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  12. Pascal Bouton, Claude Roy, Jean-Marc Viaud, Curiosités géologiques des plaines et bocages de Vendée, BRGM, , p. 12
  13. Jean Gabilly, Guide géologique Poitou-Vendée-Charentes, Éditions Masson, , p. 11.
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  15. « Climat-Vendée - Le climat vendéen », sur climat-vendee.fr (consulté le ).
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  18. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  19. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  20. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
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Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Statistique ou description générale du département de la Vendée, par Jean-Alexandre Cavoleau, annoté et considérablement augmenté par Armand Désiré de La Fontenelle de Vaudoré, Fontenay-le-Comte : chez Robuchon & Paris : chez Dumoulin, 1844, 944 p. (→ voir en ligne)
  • Éric Nowak, Poitou-Charentes en Aquitaine !...Et la Vendée aussi !, Cressé, Éditions des régionalismes, , 316 p., 15 × 21 cm (ISBN 978-2-8240-0433-4, présentation en ligne)
  • Éric Nowak (préf. Jean-Léo Léonard), Histoire et géographie des parlers poitevins et saintongeais, Pyrémonde / Éditions des régionalismes, coll. « Parlhange d'entre Loire et Gironde », , 208 p., 21 × 15 cm (ISBN 978-2-84618-677-3, présentation en ligne)
  • Raoul-François Mestre, La fin des Pays-de-la-Loire : réunifions la Vendée et le Poitou !, Paris, Unicomm, , 86 p., 14 × 22 cm (ISBN 978-2-911436-26-0, présentation en ligne)
  • Louis Fruchard (préf. Jean Soumagne), Histoire culturelle du Poitou, Chauray, Patrimoines et média, , 255 p., 23 cm (ISBN 2-910137-24-4, BNF 36696193)
  • Patrick de Ruffray, Décoloniser les provinces : conversations régionalistes en Poitou-Charentes, Poitiers, Éditions SFIL, , 240 p., 19 cm (BNF 36257423)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]